Au commencement, les orangeries
Les orangers sont les premières plantes fragiles que l’on cherche à conserver au Jardin Royal. Pour les protéger des gelées, on leur construit ce qu’on appelle alors des orangeries, bâtiments utilitaires fermés au public. Ce n'est que plus tard qu'apparaissent les premières serres de bois et de verre. Elles sont construites dans le but de conserver et d’acclimater les collections botaniques et les plantes rares que les naturalistes rapportent de leurs voyages d’exploration. La serre la plus ancienne, édifiée par Sébastien Vaillant en 1714, a ainsi servi à abriter un pied de café envoyé à Louis XIV. Au fil des années, d’autres serres sont édifiées par les intendants du Jardin, dont Buffon et Bernardin de Saint-Pierre.
L'avènement du verre et du métal
Charles Rohault de Fleury, architecte du Muséum, se rend alors en en 1833 Angleterre pour y étudier le système adopté dans ce pays pour la construction des serres chaudes en particulier à Kew. De retour en France, il construit entre 1834 et 1836, deux serres chauffées à la vapeur : le pavillon oriental qui sera appelé plus tard la Serre mexicaine, et le pavillon occidental, future Serre australienne. Ces bâtiments, prototypes des serres modernes, comptent parmi les innovations les plus importantes de l’architecture métallique. Ce sont les premières serres au monde d’aussi grandes dimensions réalisées en verre et en métal. Les progrès techniques de l’époque permettent également à Rohault de Fleury de construire des serres courbes, àl’emplacement des anciennes serres de Buffon et Bernardin de Saint Pierre.
Entre 1881 et 1889, le premier jardin d’hiver du Muséum est érigé par Jules André. Il laissera la place, dans les années 30, à un autre jardin d'hiver, l'actuelle Serre des forêts tropicales humides. De styles art déco, elle est érigée par René Berger. Depuis, plus de construction majeure, mais des restaurations dont l'ampleur et la complexité demandent tout autant de talent !
Les serres au XXIe siècle
Depuis le mois de juin 2010, la restauration terminée, les Serres restaurées et parées d'une nouvelle scénographie sont à nouveau ouvertes au public.
La serre des forêts tropicales humides (ancien jardin d'hiver) : c’est par elle que commence la visite. Dépaysement assuré dans l'atmosphère chaude et humide qui sied à ces écosystèmes tropicaux, si essentiels et malheureusement si dangereusement menacés.
La serre des forêts tropicales humides (ancien jardin d'hiver) : c’est par elle que commence la visite. Dépaysement assuré dans l'atmosphère chaude et humide qui sied à ces écosystèmes tropicaux, si essentiels et malheureusement si dangereusement menacés.
La serre des déserts et milieux arides : changement de lieu, changement d'ambiance. Cinq scènes végétales présentent les différents mécanismes d'adaptation des plantes à la sécheresse, dans diverses régions du globe : déserts des USA et du Mexique, des Andes, d’Afrique du Sud, de Madagascar, du Sahara... Savez-vous ce qu'est une plante succulente ? Venez le découvrir !
La serre de Nouvelle-Calédonie (ancienne serre mexicaine) : comme son nom l'indique, on y trouve des plantes de Nouvelle-Calédonie dont la très grande majorité a du être acquise et acclimatée. Elle représentent cinq milieux : la forêt humide, la forêt sèche (extrêmement menacée), le maquis minier, la savane et la mangrove.
La serre de Nouvelle-Calédonie (ancienne serre mexicaine) : comme son nom l'indique, on y trouve des plantes de Nouvelle-Calédonie dont la très grande majorité a du être acquise et acclimatée. Elle représentent cinq milieux : la forêt humide, la forêt sèche (extrêmement menacée), le maquis minier, la savane et la mangrove.
La serre de l'Histoire des plantes : dans ce second pavillon dû à Rohault de Fleury, l'évolution des plantes est retracée depuis leur sortie de l'eau, voici 430 millions d'années, jusqu'à l'apparition des fleurs. Une histoire passionnante, faite d'adaptation et de conquête de nouveaux espaces, dont nous sommes également les héritiers.
bibliographie : Les grandes serres du jardin des Plantes à Paris
photographies : Elisabeth
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